Ferdinand Walsin Esterhazy était un officier de l'armée française d'origine hongroise. Né le 16 décembre 1847 à Paris, il est connu pour son rôle dans le scandale de l'affaire Dreyfus.
Esterhazy était issu d'une famille noble émigrée de Hongrie. Bien qu'il ne soit pas particulièrement brillant en tant qu'officier, il avait des relations et des connexions qui lui ont permis de gravir les échelons dans l'armée. Sa carrière était marquée par des échecs et des déceptions, ce qui a renforcé son ressentiment envers l'institution militaire.
En 1894, il postule pour devenir officier de renseignement à l'état-major, mais il est rejeté en raison de son manque de compétences. C'est à ce moment-là qu'il décide de commencer à trahir son pays. Esterhazy entre en contact avec les services de renseignements allemands et propose de leur fournir des informations militaires confidentielles en échange d'une rémunération.
En 1896, l'officier Alfred Dreyfus est arrêté et condamné à tort pour haute trahison, une affaire qui a été manipulée par les autorités militaires afin de discréditer le seul officier juif de rang élevé dans l'armée française. Esterhazy est rapidement identifié comme possible faussaire des documents incriminant Dreyfus, mais il est protégé par l'armée qui refuse de le poursuivre en justice.
Lorsque l'affaire Dreyfus est révélée au grand public, le rôle d'Esterhazy dans cette affaire suscite une vague d'indignation. Les partisans de Dreyfus, les dreyfusards, accusent Esterhazy d'avoir créé de faux documents dans le but de faire accuser Dreyfus. Des écrivains et des intellectuels de l'époque, tels qu'Émile Zola, s'engagent aux côtés des dreyfusards et dénoncent l'injustice dont Dreyfus a été victime.
Finalement, Esterhazy est jugé en 1898, mais il est acquitté grâce aux pressions de l'armée. Suite à cela, Émile Zola écrit son célèbre article "J'accuse" dans lequel il dénonce le rôle de l'armée et d'Esterhazy dans le scandale de l'affaire Dreyfus.
L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et a révélé des tensions profondes liées à la religion et à l'antisémitisme. Esterhazy a vécu le reste de sa vie sous une fausse identité à l'étranger. Il est décédé à Harpenden, en Angleterre, le 21 mai 1923.
L'affaire Dreyfus a finalement été rouverte en 1899, et Dreyfus a été réhabilité en 1906. Cette affaire reste l'une des plus grandes erreurs judiciaires de l'histoire de France et a eu un impact durable sur la société et la politique françaises.
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